
© X / Malijet
Abdourahamane Tiani, président du Niger
Lors de sa visite au camp militaire de la zone de défense nᵒ 6, le président nigérien a rendu hommage aux efforts des Forces de défense et de sécurité de son pays et a évoqué des manœuvres sournoises occidentales visant les infrastructures pétrolières nigériennes.
Le président du Niger, Abdourahamane Tiani, s'est rendu dans la région de Maradi dans le cadre de sa tournée de proximité pour visiter le camp militaire de la zone de défense nᵒ 6 dans la journée du 17 novembre. Après avoir rendu hommage aux efforts des Forces de défense et de sécurité ( FDS) qui ont valu « un temps d'accalmie » au peuple nigérien, le chef de l'État a pointé, selon la presse locale, des manœuvres sournoises planifiées par la France contre le pays, et en particulier dans la zone frontalière entre Katsina et Gobir, visant les installations d'hydrocarbures.
« C'est une guerre totale que la France a décidé de nous livrer, parce que nous avons choisi de prendre notre destin en main », a accusé le président nigérien, ajoutant qu'« aucune puissance étrangère ne versera son sang pour défendre les Nigériens : c'est aux Nigériens eux-mêmes de protéger leur terre ».
Une tournée pour soutenir les efforts des FDS
Abdourahamane Tiani a salué les sacrifices des FDS face aux menaces et aux agressions des groupes armés, démontrant que le Niger ne cédera aucun millimètre de son territoire, selon ce qui a été rapporté par la presse nigérienne. Dans sa tournée à travers le pays, notamment à Arlit, Zinder et Dosso, le chef de l'État a réaffirmé l'engagement du gouvernement à soutenir les forces armées. « Derrière chaque soldat se tiennent son épouses et l'ensemble du peuple nigérien. L'État continuera à vous soutenir pour que vos missions connaissent de plus en plus de succès », a-t-il affirmé, assurant que l'État continuera à soutenir pleinement les forces déployées, non seulement par la fourniture d'équipements et de formation, mais aussi par l'accompagnement moral et institutionnel.
Il convient de noter que le président du Niger a accusé la France et les pays occidentaux, à de multiples reprises, de soutenir les groupes armés qui sévissent dans le pays et dans la région du Sahel. À la fin mai dernier, il avait accusé des puissances occidentales, dont la France, de mener une guerre indirecte contre la Confédération des États du Sahel (AES), lors d'un entretien marathon de près de quatre heures, accordé à la télévision nationale RTN. Il avait à l'époque évoqué un vaste complot impliquant des États voisins, des services de renseignement étrangers et des parties internationales, œuvrant pour faire échouer le projet confédéral sahélien.